UNE FIGURE MARQUANTE DE LA VIE LAUSANNOISE DISPARAÎT

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24 heures nous rappelait le 16 mai 1984

Le municipal des Finances et des Sports de la Ville, M. Jacques Lienhard, a fait le tour du propriétaire, en dressant l'inventaire de l'équipement sportif en général. Ce tour d'horizon a permis de mesurer l'ampleur de l'infrastructure sportive qui place Lausanne au quatrième rang des villes suisses quant aux dépenses consenties par les pouvoirs publics pour le sport. Chaque Lausannois consacre chaque année 70 francs à cet effet, soit plus que le Bernois ou le Zurichois, mais moins que le Saint-Gallois ou le Genevois.

En chiffres, cela donne notamment : 37 terrains de football, 5 pistes d'athlétisme avec équipements annexes, 41 courts de tennis dont 8 couverts, 4 piscines couvertes et 7 en plein air, 3 salle omnisport pouvant accueillir un millier de spectateurs, 45 salles de gymnastique, 21 salles de rythmique, 11 emplacements de jeux de boules, 6 de pétanque, un terrain de gorf, un centre équestre, une halle de curling, 1 vélodrome, 5 patinoires et la liste et loin d'être exhaustive. "Nous sommes conscients qu'il existe encore des lacunes" devait déclarer M. Lienhard. En effet, si les équipements pour le sport de masse et les écoles répondent parfaitement aux exigences, en revanche, des efforts devront être entrepris pour les sportifs d'élite et le sport spectacle. Les responsables du sport à Lausanne ont également évoqué quelques problème en suspens. A noter entre autres sous la rubrique "Cyclisme"  Le vélodrome de la Pontaise, homologué par la Fédération cycliste internationale, est actuellement le seul du genre en Romandie. La Municipalité étudie une réfection de la piste et des annexes, ainsi que la couverture de la piste, voire aussi de la patinoire ultérieurement.

  

Août 1984

Un rapport technique établi par la Commission du Vélodrome ainsi qu'un courrier de l'Union Cycliste Suisse justifiant les besoins de rénovation ont été envoyés au Service des sports. Mais... ce dernier doute de la nécessité du maintien de la piste.

  

Des projets qui n'ont pas fait long feu

Dans sa séance du 06.11.1986, la Commission du Vélodrome relève que suite à la candidature de la Ville de Lausanne pour les Jeux Olympiques de 1994, la rénovation totale du vélodrome, budgetée à 1,5 million de francs a été abandonnée.

On envisage un revêtement de la piste au moyen d'un béton synthétique. Ce produit est actuellement testé à l'EPFL, quant à sa résistance à l'arrachement et la comptabilité avec le béton. Un essai sera fait sur 2 alvéoles (côté Nord). En cas de résultats concluants, la totalité serait exécutée pour un coût approximatif de Fr. 200'000.-

  

1990 Rien n'a été entrepris et on renvoie les responsabilités

Lors de la séance d'un groupe de travail mis sur pied par le Service des sports du 23.08.1990. Le premier but du groupe de travail - donc des sportifs - doit être de se convaincre de la nécessité de sauvegarder cette installation sportive afin d'être à même de justifier sa rénovation. Les besoins d'infrastructures adaptées au groupe d'entretien du Service des sports ainsi que ceus de la patinoire ne se discutant pas, il devient impératif que les cyclistes eux-mêmes se mobilisent et "montent aux barricades" afin d'enrichir le dossier ! Le fait que seules deux installations de ce genre existent en Suisse - celle de Lausanne étant la seule en Suisse romande  impose une réflexion à l'échelon régional, voire national. Ce sont donc toutes les instances sportives concernées qu'il conviendrait d'associer, au projet d'abord, au financment ensuite, à savoir l'Union Cycliste Suisse, le Schweiz, Rad -und Motorfahrer-Bund, l'Association suisse du sport, le Comité Olympique suisse, l'Ecole fédérale de sport de Macolin. Dès lors, il incombe à M. Schweizer de la Commission Municipale des sports d'entreprendre les premières démarches auprès des instances mentionnées afin qu'elles apportent leur soutien financier au projet. Sinon la Ville de Lausanne n'ira vraissemblablement pas dans le même sens souhaité. 

  

Printemps 1991

Tout ce que la région lausannoise compte de coureurs, anciens coureurs et amis du cyclisme, a reçu de la Commission du Vélodrome de Lausanne une missive " A vous de choisir... Courir... ou démolir" invitant chacun à venir participer ou assister aux épreuves se disputant sur la piste du vélodrome de la Pontaise (Le Matin du 29.05.1991).  Le but : sensibiliser les gens à la menace qui plane sur l'anneau pontaisien. Le vélodrome de la Pontaise est en sursis. Ce n'est, à vrai dire, pas nouveau si l'on s'en réfère au piteux état de la piste, laquelle n'a plus subi de lifting - Dieu sait pourtant qu'elle en aurait besoin - depuis fort longtemp.

  

Vélodrome de Lausanne : des perspectives d'avenir à l'étude

Une conférence de presse de la Municipalité de Lausanne est tenue le 16.12.1996. Lausanne, siège de l'Union Cycliste Internationale (UCI), deviendra-t-elle capitale mondiale du cyclisme ? Pour répondre à la proposition de l'UCI qui souhaiterait organiser les championnats du monde de cyclisme sur piste dans la cité vaudoise en l'an 2000, la Municipalité a décidé, en partenariat avec l'UCI, de mettre à l'étude le projet de construction d'un nouveau vélodrome à la Pontaise, celui-ci abriterait également le siège de l'UCI, installée durablement en Suisse. D'autres partenaires potentiels, comme la Confédération, le Canton ou la COREL, sont susceptibles d'apporter leur soutien financier à un propjet porteur de retombées tant économiques que touristiques.

Les études menées depuis 1982 notamment ont fait émerger des solutions allant de la rénovation à la démolition pure et simple. Aucune décision n'a encore été prise à ce jour. Et ces installations, qui comprennent en outre une patinoire et des locaux d'entretien du Service des sports, continuent à se dégrader au point de ne plus être réparable à un coût raisonnable.

  

Face-à-face

Le projet de vélodrome fait l'objet de plusieurs débats. Des personnalités des milieux sportifs, économique et politique veulent convaincre les lausannois d'accepter le crédit d'étude de Fr. 500'000.- concernant la construction du vélodrome et salle omnisports prévu à la Pontaise, lors de la mise en votation du 28 septembre 1997. Mais un comité référendaire (Société de développement du Nord, les libéraux, PDC et UDC, les Verts, le Comité pour les libertés et l'humanisme) dresse la liste de ses arguments : Inutile, trop coûteux, mal situé... les opposants ne trouvent aucune qualité au projet de construire un nouveau vélodrome omnisports dans le quartier de la Pontaise sur le grand parking longeant la route des Plaines-du-Loup. Sans le parking actuel, qui est très utile, le quartier risque de devenir impossible à gérer (SDN) ! Les habitants craignent que les rues du quartier ne soient envahies de véhicules, lors des manifestations. La compensation d'une partie des places de parc perdues par la création d'un nouveau parking quelques centaines de mètres plus haut, à la Tuilière, ne convainc pas non plus Bertrand Sonnay, président du CLH (Comité pour les libertés et l'humanisme). Et la rumeur.... pensez donc.... les parking risquent de devenir payant à cause de ce vélodrome ! 

  

La CISIN (Aides financières de la Confédération pour des installations sportives d'importance nationale) a retenu les projets suivants : Construction du Stade de la Praille à Genève, agrandissement du Stade de la Pontaise à Lausanne, construction d'un Vélodrome couvert dans la région lausannoise, constuction du Stade du Wankdorf à Berne, construction du Stade St-Jacques à Bâles, agrandissement du Stade du Letzigrund à Zürich, construction d'un centre national de natation dans la région de Berne, la candidature Sion 2006 pour les JO, l'agrandissement du Centre national de sports de glace à Davos.

  

28 septembre 1997  JOURNEE NOIRE POUR LES SPORTIFS

L'octroit d'un crédit d'étude n'est pas accepté par les Lausannois !  15144 citoyens (63,4%) ont dit NON et 8737 seulement (36,6%) ont dit OUI. Un vote au résultat négatif comme la candidature  des Jeux Olympiques dans la Capitale vaudoise !

Dès ce jour commence la lente agonie du Vélodrome de Lausanne.

  

16.05.2000

L'UCI informe les dirigeants des clubs romands sur la construction du futur Centre Mondial de Cyclisme à Aigle. Vélodrome avec piste de 200 m. en bois. Centre de la piste pour sports de balle, cyclisme en salle. Local de musculation. Trois étages de bureaux, salle de conférences, restaurant ouvert au public. Début des travaux 13.03.2000. Ouverture: janvier 2002. Inauguration 14.04.2002. Formation de 30 athlètes mondiaux en permanence (8 pistards, 7 routiers hommes U23 et 7 routiers femmes U23, 8 MTB). Stages ponctuels pour d'autres athlètes, colloques, formation de commissaires etc. Piste également prévue pour les entraînements et les courses au niveau régional et national.

  

14.04.2002

Inauguration officielle du Centre Mondial du Cyclisme à Aigle avec la présence de plusieurs champions, Eddy Mercks, Ferdi Kubler, Rik Van Steenbergen, Rik Van Loy, Stefan Hodge, Charly Mottet, Urs Freuler, et des Autorités sportives et politiques.

 

  

Commission des Vélodromes Romands

Une séance, réunissant les différents milieux du Cyclisme romand (VD, VS, GE), du CMC et de Swiss Cycling , est tenue le 13.12.2001. Dès mars 2002, le Centre Mondial du Cyclisme CMC à Aigle permettra d'offrir un équipement global, polyvalent et ultra-moderne, destiné à plusieurs disciplines sportives. Son utilisation sera également ouverte pour les entraînements et les courses des coureurs régionaux. Dès lors, le cyclisme sur piste en Suisse romande (Aigle, Lausanne et Genève) doit unir ses efforts afin de coordonner le calendrier des entraînement et des compétitions. Les avis divergent sur la création d'une Commission des vélodromes, toutefois il est évident que pour le bien du cyclisme romand, il doit y avoir un organe de coordination. La même commission englobera la formation et la compétition et doit comporter des spécialistes lausannois de la piste afin d'apporter le "savoir-faire" à Aigle. C'est ainsi qu'est née la Commission des Vélodromes Romands avec à sa tête Michel Vaucher. Les statuts entrant en vigueur le 7 février 2002.

 

Métamorphose, un projet plein de promesses mais qui écarte le cyclisme. Le vélodrome sera rasé !

Métamorphose est un des éléments forts du développement de Lausanne. Evolutif, le projet dotera la ville d’équipements sportifs modernes, d’un quartier écologique et de transports publics de qualité. Une démarche participative a été lancée pour impliquer la population dans la conception du projet. Plusieurs territoires sont concernés, avec notamment, au nord, des équipements sportifs, une salle sport-spectacle, un quartier écologique et un axe fort de transport public et, au sud, un stade de football, une piscine olympique couverte et un boulodrome, des activités économiques et des logements.

Pour faire suite aux études demandées par le Conseil communal et à l’aboutissement d’une initiative communale demandant une modification partielle de Métamorphose, la Municipalité a proposé une nouvelle répartition des équipements sportifs. Cette proposition a été adoptée le 5 mai 2009 au Conseil communal. Soumise au peuple, cette proposition a été acceptée en votation populaire.

 

Même du soutien de France...

Bonjour à tous nos amis suisses, Je viens régulièrement visiter votre site car habitant à Besançon en France à 200 km de Lausanne, mes 2 fils viennent régulièrement aux réunions sur pistes organisées à Lausanne, Aigle et Genève depuis qu'en 2002 on a rasé notre vélodrome pour une équipe de foot qui aujourd'hui dépose le bilan !! Je viens de lire les articles de presse et j'ai cru à une blague quand j'ai lu celui de la destruction du vélodrome. SVP battez-vous !! Ne vous laissez pas faire !!  Citez- en exemple les vélodromes de France rasés ces dernières années (Besançon, Reims, Saint-Lo...) ou assurez-vous d'une nouvelle construction pour remplacer le vélodrome de Lausanne !! Bon courage !!
Laurençot Rose-Noëlle, Besançon (France) - 13/06/2005 

 

Couperet final en 2011

Le Service des sports a adressé un courrier à la Commission des Vélodromes signifiant l'interdiction d'utilisation de la piste lausannoise pour des entraînements ou des compétitions, la sécurité n'étant plus assurée, aussi bien pour les participants que pour les spectateurs.

La "cuvette lausannoise" fera dès lors partie des souvenirs...

 Et.... a-t-on songé de rebaptiser l'Avenue ..... ?