TPV 2013, présentation avec Christian Prudhome

C'est Bertrand Duboux, responsable des relations avec les médias, qui ouvre la conférence de presse donnée le 16 mai à l'Espace Nordique du Col des Mosses.

Créé en 1967, le Tour du Pays de Vaud est une épreuve internationale par étapes pour juniors, propriété de l'Association cycliste cantonale vaudoise (ACCV), mais organisée par un comité ad hoc. Elle est l'une des plus importantes du calendrier de l'UCI pour cette catégorie d'âge (17 et 18 ans). De deux jours et trois étapes à ses débuts, elle est passée à quatre jours avec un prologue et trois étapes; de seize équipes de cinq coureurs (80 partants), de 1967 à 1997) à vingt-deux, voire vingt-quatre équipes de six coureurs (144 partants), comme ce fut le cas en 2010 - année record - soit un peloton à peine inférieur à celui du Tour de Romandie, de vingt ans son aîné.

Longtemps la course s'est cantonnée au seul territoire vaudois avant d'emprunter les routes fribourgeoises, puis valaisannes et même de faire halte à Neuchâtel, en 2007, pour un contre-la-montre par équipes. Pour en arriver là, il a fallu du temps, de l'imagination, de la persuasion et surtout une bonne dose de dévouement et de volonté de la part des nombreux bénévoles qui composent à la fois le comité et l'équipe d'organisation.

En 2000, Jean-Marie Leblanc, alors directeur du Tour de France, honora de sa présence la conférence de presse de présentation du TPV. Cette fois, c'est son successeur Christian Prudhomme qui, malgré ses nombreuses obligations, a accepté d'effectuer un aller-retour Paris-Genève et d'être parmi nous ce jour aux Mosses pour parler des juniors en compagnie de Pascal Richard, le plus représentatif de nos ex-champions cyclistes romands, notamment médaillé d'or aux JO d'Atlanta. Qu'ils soient chaleureusement remerciés.

A ce jour, le TPV a connu neuf présidents : André Curtet (1967-1971), Max Weber (1972), Jean-Paul Savary (1973 puis 1982-1990), Maxime Piot (1974), René Cornu (1975-1979 puis 1981), Jean-Claude Rufi (1992-1994), Alain Aebi (1995-1996), Marcel Glur (1997), enfin Alain Witz, en place depuis 1998 et qui en est à son seizième mandat, un record !

A deux reprises, en 1980 et 1991, l'épreuve n'a pas pu avoir lieu. Ces deux "accidents" de parcours ont toutefois pu être surmontés grâce à la ténacité de quelques inconditionnels, conscients de l'importance de cette épreuve pour les jeunes talents et qui ont su convaincre sponsors et partenaires de lui rester fidèles. Beaucoup sont là depuis longtemps, d'autrent arrivent ou s'en vont au gré de leurs intérêts et de leurs possibilités. Grâce à eux, mais aussi aux autorités et aux organes des polices cantonales et communales qui assurent la sécurité, grâce aux quelque cinquante motards de son escorte, le Tour du Pays de Vaud existe et roule vers sa 45ème édition, non sans difficultés en raison du trafic routier toujours plus dense et de la grave crise économique actuelle.

C'est d'ailleurs un souci important pour les organisateurs qui ne sont pas insensibles aux efforts fournis par tous les partenaires, les communes, sans oublier l'ensemble des médias. Sans eux, rien ne serait possible et le comité les remercie pour le soutien qu'ils apportent au TPV, devenu au fil des années une véritable institution sur le plan régional, national et international; et devenu une épreuve de référence, si l'on tient compte du fait que les épreuves cyclistes dans notre pays disparaissent les unes après les autres ! Un phénomène qui ne manque pas d'inquiéter très sérieusement.

Proposé par Alain Bovard (photo) et Nicolas Leiser, le parcours 2013 promet comme toujours une course rapide et animée au lendemain du prologue organisé au coeur de la cité romaine d'Avenches qui a déjà accueilli des étapes du Tour de Romandie en 1995 et 2005. Entre l'Ecole hôtelière de Lausanne et Corcelles/Payerne, quelques 1200 mètres de dénivellation sont toutefois au programme et déjà propices à une première sélection. Celle-ci sera plus sévère lors de l'importante journée de samedi avec deux étapes en montagne, la première entre Daillens et le Col des Mosses (altitude 1475 m), la seconde l'après-midi entre Rougemont et le Col des Mosses (21 Km) sous la forme d'une course de côte en ligne qui remplace cette année, pour une question d'organisation, l'épreuve contre la montre.Il faudra être encore très présent et très concentré pour éviter toute mauvaise surprise dimanche entre Nyon et Carrouge sur un terrain miné et plus bosselé avec ses 1900 m. de dénivellation ! De quoi tout remettre en question, comme ce fut le cas en 2010 vers Aubonne.

Avec ses 2934 mètres de dénivellation (2856 m en 2010, 2335 m en 2011 et 2'634 m en 2012), cette 45e édition devrait provoquer une belle sélection et faire émerger les meilleurs éléments qui représentent la relève dont le sport cycliste a bien besoin à la suite déplorables révélations. Il faut toutefois relever que depuis sa création, le TPV n'a jamais eu à déplorer d'affaire de dopage et on doit s'en féliciter pour continuer à croire. en l'avenir du vélo. Et pour continuer à motiver et passionner d'une part ceux qui ont choisi de la pratiquer en compétition, d'autre part ceux qui le servent bénévolement.

Christophe Zosso responsable de l'engagement des équipes peut annoncer, sous réserve, le plateau 2013 :

Equipes nationales

- Suisse

- Danemark

- Croatie

- Kazakhstan

- Luxembourg

- Etats-Unis

Equipes cantonales

- SRB Lucerne

- SRB Solothurn

- Tessin

- Zürich-RMVZOL

Equipes régionales

- Merat Romandie CH

- Suisse Orientale CH

- Team Roskilde DK

- CR4C Roanne F

- Club Limousin Juniors F

- VCC Morteau-Monbenoit F

- Bourgogne F

- Team Fosco Bessi I

- Cyclistica Biringhello I

- Sud-Est Pays-Bas NL

- Viking Waterland Noord Holland NL

Merci à Christian Prudhomme qui nous honore de sa présence, venu tout spécialement depuis Paris pour parler des juniors.... et répondre à la première question piège de Bertrand Duboux .

- Est-ce que chez A.S.O., on est au courant de ce que c'est que le Tour du Pays de Vaud ?

- On connaît le Tour du Pays de Vaud par sa réputation... mais je ne sais pas si des anciens coureurs le connaissent en ayant disputé le TPV quand ils étaient juniors.... sans doute.

- J'ai découvert il y a quelques mois le palmarès du TPV avec des coureurs qui sont actuellement parmi les meilleurs professionnels du monde.

- Le Tour de France, c'est la plus grande course cycliste du monde, mais s'il n'y a pas la base avec des écoles de cyclisme et des compétitions pour les cadets et les juniors et ensuite les espoirs, il n'y a rien. C'est vraiment un ensemble qu'il faut forcément défendre parce qu'autrement la pyramide s'éffondre.

- Et quand on connait à quel point il devient difficile d'organiser des épreuves aujourd'hui. On en discutait avec Bruno Boscardin qui est venu me chercher gentiment à Genève tout à l'heure. Quand on sait que d'année en année pour obtenir la même chose, il faut de plus en plus de punch, de plus en plus de temps, de plus en plus de travail et que pour l'immense majorité des épreuves les gens sont bénévoles. Nous chez ASO, le gens sont peut-être payés pour un métier stressant mais passionnant.

Voilà.... je n'ai pas d'autre ambition ici que de répondre à votre invitation.

- Est-ce que l'on peut penser que c'est les générations actuelles, les jeunes qui peuvent sauver le vélo ?

- Là je ris....C'est tout à fait vrai et ce n'est pas vrai du tout ! C'est tout à fait vrai parce que les jeunes arrivent et il faut évidemment les éduquer. Après... l'entourage est essentiel. Quand on a 18 ans, on peut faire du cyclisme, du foot, du tennis ou que l'on soit simplement dans la vie. On est évidemment extraordinairement sensible aux influences et aux clubs qui font du sport, aux influences de l'éducation, des professeurs, des enseignants, des gens qui nous encadrent. Donc cette influence-là, elle est capitale. Si les gens qui nous encadrent, et je dirais aussi les parents et la famille sont des gens que l'on a tendance à respecter, que vous fassiez du sport ou pas. Donc bien sûr que c'est essentiel pour notre génération, mais on sera jamais sauvé par les nouvelles générations si les générations actuelles n'ont pas de boulot.

Pascal Richard se souvient bien de son passage dans la catégorie juniors.... et surtout de sa participation au Tour du Pays de Vaud qui a été le début de sa carrière.