Tour du Pays de Vaud 2014

L’Américain Adrien Costa dynamite le TPV !

Comme il l’a été en 2009 (Nathan Brown), 2012 (Timo Eisenhart) et 2013 (Geoffrey Curran), le Tour du Pays de Vaud 2014 semble promis à un vainqueur américain, en l’occurrence l’élégant Adrien Costa (17 ans), double vainqueur d’étape aux Diablerets après deux exploits de grande envergure, en ligne et contre la montre, qui font du Californien, né de parents français, le nouveau leader du classement général à la veille de l’arrivée finale.

Comme on le pressentait, la formation américaine, installée en Europe depuis plusieurs semaines, a impressionné par son potentiel collectif et l’on ne voit pas comment l’opposition va pouvoir s’y prendre pour espérer détrôner le nouveau maillot jaune sur les 105 kilomètres de l’ultime étape entre Treytorrens et Grandcour. Et cela sur un terrain accidenté comportant encore 1'391 mètres de dénivellation.

C’est le matin, dans l’étape de montagne, que le talentueux Costa (1m85/61 kg) a dévoilé ses exceptionnelles qualités de grimpeur qui ne sont pas sans rappeler celles de ses prédécesseurs Eisenhart et Curran. Alors que le peloton était engagé depuis peu dans l’ascension du col des Mosses, il a placé une attaque qui l’a vite mis hors de porté de ses adversaires. Régulièrement l’écart a augmenté pour culminer à 1’26 sur la ligne d’arrivée malgré la contre-attaque amorcée sur la fin par le Luxembourgeois Kevin Geniets. Le groupe des favoris, réglé aux sprint par le Suisse Patrick Mueller, a concédé 1’34 alors que le leader Gino Mäder, généreux dans la défense de son maillot jaune, cédait 1’51.

Personne n’a pu s’opposer à l’offensive d’Adrien Costa, sorti du groupe de tête au plus fort de la pente, alors qu’il restait quelque 8 kilomètres d’ascension. Magnifique d’aisance, le Franco-Américain s’est fait l’auteur d’un solo impressionnant qui a mis dans les cordes une équipe de Suisse mal organisée.

Pour leur part, les Suisses se défendaient bien. Le Vaudois Martin Schäppi (4^ème à 16 secondes) et Gino Mäder (5^ème dans le même temps) signaient les meilleures performances helvétiques. Mais sans pouvoir s’opposer véritablement à la domination des coureurs américains. (BD)