TOUR DU PAYS DE VAUD 2018

« Je ne voulais pas avoir de regret »
C’est finalement au pied du podium, à 16’’ de la troisième place, qu’Alexandre Balmer a bouclé son Tour du Pays de Vaud à Tartegnin. Un rang à la fois satisfaisant si l’on regarde le déroulement de la course sur les quatre jours et un peu frustrant car le jeune Neuchâtelois ambitionnait de terminer à l’une des trois premières places. « C’est clair qu’au départ, je visais le maillot jaune ou à tout le moins une place sur le podium, relevait-il à l’arrivée à Tartegnin. Alors il y a un peu de frustration. Mais en même temps je suis satisfait. Ce n’était que ma deuxième course sur route importante de l’année. »
Alexandre Balmer le reconnaissait clairement, le Danois Mattias Skjelmose Jensen était intouchable. « Il n’y a rien à redire sur sa victoire, c’était le plus fort du peloton », précisait-il. Comme il n’est pas du genre à s’avouer battu, le Chaux-de-Fonnier a tout de même tenté plus d’une fois sa chance dans cette ultime étape. « Comme je ne voulais pas avoir de regret, j’ai essayé de sortir du peloton, expliquait-il. Mais c’était pratiquement impossible d’échapper au marquage des Danois. Et la seule fois où je suis parvenu à prendre quelques longueurs d’avance sur le peloton, les échappés étaient trop loin devant pour espérer les rejoindre rapidement. C’était donc inutile de vouloir m’aventurer seul. »
Le longiligne Neuchâtelois (192cm) voulait surtout regarder le côté positif de sa performance. « Le fait d’avoir été dominé par les Danois, en particulier dans le contre-la-montre, m’a remis un peu à ma place, faisait-il remarquer. Cela m’a montré que je dois encore travailler pour m’améliorer. »
Quant à l’autre Suisse en vue, Jonathan Boegli, il a joué de malchance samedi matin en étant pris dans la chute collective survenue au tout début de l’étape. Souffrant de pas mal d’égratignures, il a certainement été un peu handicapé pour le contre-la-montre de l’après-midi. Et dans la dernière étape, il est de nouveau allé au sol. « Mais là, c’était de ma faute », relevait-il.
Le directeur sportif suisse, Thomas Scheurer, se montrait satisfait, mais il estimait dommage qu’il n’y ait pas eu une longue ascension dans ce TPV. « Il a manqué une grande bosse pour que nos grimpeurs puissent s’exprimer pleinement, soulignait-il. Ce fut cependant un bon TPV pour nous car il nous a permis de marquer des bons points à la Coupe des nations. »

27.05.2018 Bernard MOREL