UNE FIGURE MARQUANTE DE LA VIE LAUSANNOISE DISPARAÎT

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La construction du Vélodrome de Lausanne date de 1922

 

 

 

Dans la rubrique "Maisons et quartiers d'autrefois" on a pu lire dans 24 heures que tout a commencé aux environs de 1920, lorsque les milieux sportifs intervinrent auprès de la Municipalité pour demander que la Ville mette des terrains à disposition des sociétés sportives; parmi celles-ci figuraient, bien sûr, les amateurs de cyclisme.

Ainsi germa l'idée de construire à Lausanne un vélodrome comme il en existait déjà à Oerlikon, Milan, Turin et Paris.

Le Cyclophile lausannois, la Pédale Lausannoise, la Société des cyclistes militaires et le Véloclub italien constituèrent une Union cycliste lausannoise, qui devint l'interlocutrice des autorités lausannoises.

Une convention fut alors passée en décembre 1921 aux termes de laquelle la commune de Lausanne s'engageait à mettre à disposition de l'UCL, sous forme de bail à ferme, un vélodrome à la Pontaise; il serait construit par les soins et aux frais de l'UCL sur un terrain communal au Bois-Gentil, Chemin de la Pépinière (qui s'appellera par la suite Chemin du Vélodrome) d'une superficie de 11'700 m2.

De son côté, la commune prenait à sa charge le nivellement du terrain. Tout le monde semblait très pressé; on prévoyait la fin des travaux pour le 1er mai 1922.

L'optimisme régnait. L'UCL pensait que les courses, championnats suisses et étangers qui seraient organisés, ainsi que le commerce de vélos contribueraient au développement du tourisme; le vélodrome deviendrait la tête ou l'arrivée d'une étape du Tour de Suisse. Enfin, relevait-on, "si Lausanne veut se mettre un jour sur les rangs pour les Jeux Olympiques, l'existence du vélodrome serait une des conditions indispensables".

Avec des estrades de 1000 à 2000 places, des pelouses pouvant recevoir 3000 à 4000 personnes payant des entrées de 1fr.50 à 5 fr., on voyait l'avenir sous un ciel bleu.

La Municipalité, disposant des fonds de chômage, entreprit des travaux de nivellement au printemps déjà et les terres furent utilisées pour aménager, non loin de là, des terrains réservés au tennis.

Le programme fut tenu et l'nauguration put avoir lieu en juin 1922 avec la participation des "grands" du cyclisme.

La suite n'alla pas aussi bien que prévu. L'Union cycliste lausannoise connut des difficultés et, ses engagements ne pouvant plus être tenus, la commune repris les installations du vélodrome pour se couvrir de la somme de 65'000 francs garantie en banque.

 

Ce monument historique a attiré des foules, en témoigne le document ci-dessous :

  

 

 

Il y a 30 ans... bref retour en arrière

La Commission du Vélodrome de Lausanne, représentée par des membres du Cyclophile Lausannois, de la Pédale Lausannoise, du Vélo-Club Chailly et de la Roue d'Or de Renens inscrit annuellement diverses organisations au programme, courses régionales, Championnats Vaudois et Romands, voire les Championnats Suisses sur piste, le Prix du Vélodrome etc. 

 

Mais le revêtement de la piste qui n'a quasi pas eu de réfection depuis sa construction nécessiterait une rénovation.

L'Union Cycliste Suisse, présidée par Cl. Jacquat, par lettre du 12.09.1983, attire l'attention de la Municipalité de Lausanne sur les besoins de réfection nécessaire afin d'être compétitif avec la piste d'Oerlikon qui a été complètement rénovée, propriété de la Ville de Zürich. 

Dans les arguments, il n'est pas inutile de rappeler que c'est sur la piste de Lausanne que Robert Dill Bundi, Champion olympique (Moscou 1980) et vice-champion du monde, a fait ses premières armes.